Préproduction de l’album, enregistrement du piano et de la contrebasse !

Publié le | mardi 12 mars 2013 | 2 Commentaires

Me voici arrivé au terme du second jour d’enregistrement… Nous sommes passés à travers 7 chansons !

Il y eut pourtant quelques embûches. Nous avons bien vite découvert que le piano était trop haut. On vérifie : le LA est perché en haut de son immeuble de 442 Hz et ricane. Au début, je me suis demandé si il allait se jeter dans le vide, ou du moins de deux étages, si Catherine lui jouait une chanson triste. Je déchantai rapidemment. Un Bösendorfer, c’est têtu, c’est bien connu ! Catherine était prête à appeler un accordeur sur l’heure du dîner (pendant que l’on dégustait des falafels sauce anti-vampires)… quand même ! 😉

L’accordeur n’étant pas subventionné par le Conseil des Arts et des Lettres du Québec, nous avons dû vivre avec le 442 Hz.

Scène au ralenti : Catherine s’élance, le son du piano est magnifique au milieu de cette salle couverte de bois d’érable, Mathieu la rejoint et moi dans ma petite régie, je m’envole…

Une autre bûche : mes partitions… Catherine a été contrainte de les couvrir de signes ésotériques (tsé du genre : Bb7#5/D) et de ratures. (Bon, j’avoue surtout des ratures ! J’ai beaucoup de mal à nommer mes accords truffés de demi tons « qui frottent ».)  Enfin elle n’a quand même pas desssiné de fleurs, franchement, j’aurais trouvé cela exagéré !
Mathieu a joué toutes les ratures de Catherine et les fleurs qu’elle n’avait pas dessinées.
Faire des partitions, c’est un art ! Mais, c’est en forgeant que l’on…

Ça n’a rien à voir, mais dans la salle d’à côté, celle-là même où nous avons enregistré aujourd’hui, Pierre Flynn et ses amis sont en train de répéter Nelligan et c’est fuckin’ beau ! Beau, beau, beau, dis-je !

Bon, je reviens à mon récit…
J’ai trouvé ça difficile d’être ingénieur du son et auteur-compositeur-interprète en même temps. La technique m’accaparait trop souvent, surtout la première journée. Heureusement aujourd’hui, c’était un peu plus « pilote automatique » pour l’enregistrement, le musicien en moi a pu prendre sa place et son pied ! 

Je redécouvre mes chansons. Pour certaines d’entre elles, un petit temps de digestion (ou d’adaptation, si vous préférez) sera nécessaire, mais je suis comblé ! Il y aura des choix à faires (plusieurs bonnes versions par chanson) et un peu d’édition également, mais si peu ! C’est ça travailler avec des pros 😉
Il y aura aussi un peu de lâcher prise à faire également : ce que j’entendais dans ma tête depuis des mois n’est plus. Quelques coups de baguettes magiques ont transformé mes toundras en d’équatoriales et florissantes forêts ! J’espère qu’il n’y a pas de moustiques…

Bon et la suite ? Faudrait dormir un peu… j’ai un peu trop tiré sur la corde ces derniers temps. Sur l’échelle des Hertz, miss cordage, elle doit au moins être à 450 ! Entre le las et le Si Beeeh molle… (goat style oblige).
Dans une semaine, jour pour jour, on enregistre la batterie. Il faut que je prépare les sessions, que j’enregistre les voix, les guitares… deux hertz plus haut, dans les chansons où le piano est roi ! Une semaine, ça va être court ! Mais bon pas le choix, si on veut terminer avant que Catherine n’accouche, avant que le printemps n’arrive !

Ça devient vraiment triste à côté… Nelligan, y feel pas… Être artiste, des fois, c’est pas facile… Une chaise à quatre roulettes non plus, au pays des ilots de neige qui succombent. Il n’en reste que 442, sans Dal Segno, sans barre de reprise, englués dans un gros poing d’orgue. Ils fondent, c’est tout et la pluie lave leur absence… La pluie… Je l’aurais bien bravée pour traverser la rue, lancer les dents de l’affamé que je suis vers cette boulangerie bretone, mais l’heure est tardive, elle est sûrement fermée… Tant pis pour elle et PAUVRE de moi !

Seconde journée d’enregistrement : check !

À suivre…

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