Plus qu’une nuit à dormir
Publié le | dimanche 29 août 2010 | Commentaires fermés sur Plus qu’une nuit à dormir
Dimanche soir : je suis arrivé à « Mon Waterloo » à 23h26, ivre de fatigue à un point tel que mes sens titubaient… Quelle journée de fou ! Quel mois d’août de fou !
J’ai coupé le contact de la Jeep et le doux chant des grillons m’envahit aussitôt. Pas un bruit de moteur au lointain, pas de cris d’humains, rien ! Juste la nuit qui respirait tendrement… Et là, je me suis dit : « OK, je suis à un quart d’heure de route de Granby, mais ce silence n’a pas de prix… »
Dieu que cela fait du bien !
Je suis descendu de la voiture et machinalement j’ai levé les yeux aux ciel. J’en ai presque perdu l’équilibre ! L’univers tout entier m’accueillait ! Un océan d’étoiles !!! Je pouvais presque entendre mon coeur battre… Comme ça m’a manqué !
Et ces beaux arbres partout ! Et l’odeur du gazon mouillé…. et…
Bon, il faut décharger la voiture… (pfff…)
Trois valises, deux chaises, une guitare, un aspirateur, une batterie de casseroles et la Jeep était vide à ras bord…
Au dessus de la porte d’entrée qui se trouve derrière la maison, sous la lumière du porche, il y a une araignée énorme (pour ne pas dire obèse et qui aurait pu décrocher un rôle dans Spiderman) avachie au milieu de sa toile… je me suis dit en la voyant, qu’elle devait attendre qu’un oiseau tombe dans son piège…
Bon, on verra si la cohabitation se déroule bien, mais à priori, j’aime pas sa tronche ! Peut-être que je l’enverrai visiter le fond du jardin… la tuer n’étant pas une option.
L’appartement me parait presque trop grand et il y a beaucoup d’écho dans les pièces vides. Il y règne une ambiance qui donne envie de parler tout bas, comme dans un sanctuaire. J’ai envie de faire de la musique, mais ce ne serait pas sérieux… je ne tiens plus debout !
Et puis, mon voisin du dessus doit dormir ou alors il est mort car je n’entends pas le moindre craquement de plancher… (Je me demande si l’isolation acoustique est bonne.)
Ensuite, il fallut gonfler le matelas pneumatique. 10 minutes de plaisir… tu parles !
Son odeur de caoutchouc neuf dévorait celle de l’encens qui brûlait dans la cuisine et me donnait le vertige. `
Enfin, j’étais déjà excité à l’idée de dormir la fenêtre ouverte avec les grillons…
Difficile à croire que dans quelques mois, il neigera…
J’ai vidé mes valises et me suis promené dans les pièces en rêvant…
Je n’avais pas envie d’allumer, je regrettais de ne pas avoir emporté plus de bougies.
C’est drôle, je ne parviens pas à penser à demain. Je suis dans l’instant présent, ma respiration est basse, je me sens bien.
Je vais bien dormir… je le sais…
J’ai envie de savourer chaque secondes…
À tout de suite Granby,
eD