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Légères comme du silence

Publié le | dimanche 22 août 2010 | Commentaires fermés sur Légères comme du silence

Mon corps avait dû profiter de ton absence pour s’aligner sur le flux énergétique d’une rivière souterraine… probablement rose…  et qui déborde dans le vent… en semant des pois blancs, qui fleurissent en gerbes de cotons, légères comme du silence.

Coup de tonnerre ! Le déluge est hors de lui.
Dieu nettoie la nuit au Kärcher en se demandant quel ange l’a encore tâchée.
Il s’engueule avec sa femme qui, aux portes de l’Enfer, troque ses dentelles contre des éclairs…
Un coeur d’enfant aime la lumière !
Comme elle est belle la femme de Dieu ! Même en colère…
Belle immortelle aux cheveux blancs… Comme une reine en filigrane dans le ciel !
Ses phrases sont éternelles… Souvent, elle coulent sur mes joues…

Chez moi, plus bas, enfin je veux dire : sur terre… Eh bien un nuage est parvenu à entrer et sourit à qui le boit ! Il détrempe tout dans son sillage. Il n’a plus que l’eau sur les os, affamé d’être en nage.
Il me tire les cheveux et s’agrippe aux rebords d’un seau que j’ai décoré d’éponges cachées par des mirages.
Mon cahier « mes pages du matin » et un livre de Christian Bobin jouent à combat naval.
Christian m’essore comme un vieux torchon car il écrit comme jamais je n’écrirai…
Touché ! Ses phrases sont comme des torpilles…
Coulé ! Ses phrases s’enfoncent dans ma vie…

Je sombre… d’envies de me blottir…
J’entends la pluie frisonner sur la vitre
Comme une histoire frileuse sans son titre

Un spasme… je tombe dans le vent…
Un spasme… un autre…
Puis encore un autre !
Je tombe tout le temps !

Un songe passe
Son regard est dur
Je passe…

Un autre :
Triste mine
Mine basse
Je décline

Puis un autre :
Son visage est pur…
Sursaut… Je serre la couverture…
La couverture me serre mais ne sert à rien
Car je plonge…
Comme un pinceau sur l’aquarelle…

Oui, son visage est sûr
Il m’emporte…
Je t’emporte…
Dehors l’orage…
Toujours, ils s’emportent…
Même en colère, la femme de Dieu est elle belle…
Même sans ses dentelles, les cheveux en Kärcher…
Belle immortelle au milieu des éclairs…

Dors l’orage, trêve de rage…

Tu m’emportes…

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