Mon corps avait d\u00fb profiter de ton absence pour s\u2019aligner sur le flux \u00e9nerg\u00e9tique d\u2019une rivi\u00e8re souterraine\u2026 probablement rose\u2026\u00a0 et qui d\u00e9borde dans le vent\u2026 en semant des pois blancs, qui fleurissent en gerbes de cotons, l\u00e9g\u00e8res comme du silence.<\/p>\n
Coup de tonnerre ! Le d\u00e9luge est hors de lui.
Dieu nettoie la nuit au K\u00e4rcher en se demandant quel ange l\u2019a encore t\u00e2ch\u00e9e.
Il s\u2019engueule avec sa femme qui, aux portes de l\u2019Enfer, troque ses dentelles contre des \u00e9clairs\u2026
Un coeur d\u2019enfant aime la lumi\u00e8re !
Comme elle est belle la femme de Dieu ! M\u00eame en col\u00e8re\u2026
Belle immortelle aux cheveux blancs\u2026 Comme une reine en filigrane dans le ciel !
Ses phrases sont \u00e9ternelles\u2026 Souvent, elle coulent sur mes joues\u2026<\/p>\n
Chez moi, plus bas, enfin je veux dire : sur terre\u2026 Eh bien un nuage est parvenu \u00e0 entrer et sourit \u00e0 qui le boit ! Il d\u00e9trempe tout dans son sillage. Il n\u2019a plus que l\u2019eau sur les os, affam\u00e9 d\u2019\u00eatre en nage.
Il me tire les cheveux et s\u2019agrippe aux rebords d\u2019un seau que j\u2019ai d\u00e9cor\u00e9 d\u2019\u00e9ponges cach\u00e9es par des mirages.
Mon cahier \u00ab mes pages du matin \u00bb et un livre de Christian Bobin jouent \u00e0 combat naval.
Christian m\u2019essore comme un vieux torchon car il \u00e9crit comme jamais je n\u2019\u00e9crirai\u2026
Touch\u00e9 ! Ses phrases sont comme des torpilles\u2026
Coul\u00e9 ! Ses phrases s\u2019enfoncent dans ma vie\u2026<\/p>\n
Je sombre\u2026 d\u2019envies de me blottir\u2026
J\u2019entends la pluie frisonner sur la vitre
Comme une histoire frileuse sans son titre<\/p>\n
Un spasme\u2026 je tombe dans le vent\u2026
Un spasme\u2026 un autre\u2026
Puis encore un autre !
Je tombe tout le temps !<\/p>\n
Un songe passe
Son regard est dur
Je passe\u2026<\/p>\n
Un autre :
Triste mine
Mine basse
Je d\u00e9cline<\/p>\n
Puis un autre :
Son visage est pur\u2026
Sursaut\u2026 Je serre la couverture\u2026
La couverture me serre mais ne sert \u00e0 rien
Car je plonge\u2026
Comme un pinceau sur l\u2019aquarelle\u2026<\/p>\n
Oui, son visage est s\u00fbr
Il m\u2019emporte\u2026
Je t\u2019emporte\u2026
Dehors l\u2019orage\u2026
Toujours, ils s\u2019emportent\u2026
M\u00eame en col\u00e8re, la femme de Dieu est elle belle\u2026
M\u00eame sans ses dentelles, les cheveux en K\u00e4rcher\u2026
Belle immortelle au milieu des \u00e9clairs\u2026<\/p>\n
Dors l\u2019orage, tr\u00eave de rage\u2026<\/p>\n
Tu m\u2019emportes\u2026<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"
Mon corps avait d\u00fb profiter de ton absence pour s\u2019aligner sur le flux \u00e9nerg\u00e9tique d\u2019une rivi\u00e8re souterraine\u2026 probablement rose\u2026\u00a0 et qui d\u00e9borde dans le vent\u2026 en semant des pois blancs, qui fleurissent en gerbes de cotons, l\u00e9g\u00e8res comme du silence. Coup de tonnerre ! Le d\u00e9luge est hors de lui. Dieu nettoie la nuit au K\u00e4rcher en se demandant quel ange l\u2019a encore t\u00e2ch\u00e9e. Il s\u2019engueule avec sa femme qui, aux portes de l\u2019Enfer, troque […]<\/p>\n","protected":false},"author":2,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"ngg_post_thumbnail":0,"footnotes":""},"categories":[1],"tags":[],"yoast_head":"\n